Nous avons le plaisir de recevoir Maître Sébastien Praicheux, avocat au sein du cabinet Norton Rose Fulbright LLP afin d’aborder la thématique de la DeFi.

La DeFi, ou Finance Décentralisée, est un mouvement qui aspire à créer un système financier ouvert et transparent. Grâce aux technologies de la blockchain et des contrats intelligents, la DeFi permet aux utilisateurs d’effectuer des transactions financières directes, sans intermédiaires tels que les banques ou les courtiers.

La DeFi repose sur une architecture en plusieurs niveaux :

  • Des blockchains sans permission, ouvertes à tous, vous permettant d’accéder à un écosystème financier décentralisé.
  • Les smart contracts, ces contrats intelligents, exécutent automatiquement vos transactions, via l’utilisation de codes auto exécutants.
  • Des normes claires et bien définies régissent l’offre de produits et de services proposés.

Découvrez les multiples cas d’utilisation offerts par la DeFi :

  • L’économie de la blockchain va bien au-delà de la finance, et elle peut révolutionner de nombreuses industries.
  • La blockchain peut également être utilisée dans le secteur bancaire et financier traditionnel. Des crédits documentaires à l’exécution de produits dérivés, la DeFi apporte des solutions novatrices.
  • Plongez dans l’économie des actifs numériques avec des opérations telles que le prêt-emprunt collatéralisé (lending), les protocoles de staking et liquid staking, les pools de liquidité en DeFi (swap), les prêts DeFi, les prêts-emprunts sans collatéral (flash loans), les produits dérivés sur crypto-actifs, le financement participatif (crowdfunding) et les marchés prédictifs.

Quelle réglementation encadre la DeFi ? L’Autorité bancaire européenne, également connue sous le nom d’AEMF (ESMA), prépare un document très attendu pour distinguer les utility tokens des security tokens. Ces derniers sont soumis à une réglementation spécifique qui vise à assurer la sécurité et la protection des utilisateurs.

Mais qu’en est-il des vulnérabilités de la DeFi ?

La résilience face aux cyberattaques est une préoccupation majeure. C’est pourquoi la proposition de la DORA (Digital Operational Resilience Act) pour 2025 est si importante. Elle vise à renforcer la résilience de la DeFi et à prévenir les risques.

La lutte contre le blanchiment d’argent est également une priorité.

La sécurité des transactions est primordiale, car la DeFi vise à réduire les délais et les coûts. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les risques de contrepartie liés au temps de latence réduit. Une surcolatérisation peut entraîner une mobilisation accrue de trésorerie et le risque de dévaluation des prix lors de la liquidation simultanée de plusieurs portefeuilles.

Le démarchage et la commercialisation abusive sont également des enjeux, la loi visant à encadrer l’influence à pour objectif de crédibiliser le marché (Ecouter le podcast 1 pour aller plus loin).

Comment réguler la DeFi sans étouffer son potentiel ?

La sécurité et le label technologique sont des aspects clés. L’accent doit être mit autant sur la technologie que sur la finance. Les smart contracts, en particulier, nécessitent une attention particulière pour assurer leur bon fonctionnement.

Une clarification des règles est également nécessaire. La clarification sur le débat autour des utility tokens et des security tokens est essentielle, car ils reposent sur une règlementation différente. Il est important de lever les incertitudes juridiques qui pourraient entraver le développement de projets prometteurs.

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